Le sort du Crédit Immobilier (CIF) de France intéresse l’Europe mais pas seulement. Des groupes financiers américains seraient également pressentis pour racheter l’organisme de crédits.
Serait-ce les 2,4 milliards d’euros de fonds propres du Crédit Immobilier de France qui le rendent si attractif même outre-Atlantique ? Les difficultés financière du CIF, organisme spécialisé dans l’octroi de crédits immobiliers, notamment aux ménages avec des revenus modestes, n’effraient pas les éventuels repreneurs.
Selon le quotidien le Figaro, sur une dizaine de repreneurs potentiels, quatre candidats seraient très bien placés pour racheter le CIF. Parmi eux, deux fonds d’investissements américains et GE Capital, filiale financière du conglomérat General Electric. Côté français, c’est la Banque Postale qui figure fait office de favori. Quelque soit le repreneur, pour le CIF il y a urgence.
Depuis le mois de février, la situation financière du groupe est instable à cause de la menace que faisait peser l’agence de notation Moody’s sur une éventuelle dégradation de la note de la banque. Le mois dernier, c’est la note de stabilité financière de la Caisse Centrale du Crédit Immobilier de France (3CIF) qui a été dégradée. Les agences de notation Fitch et Moody’s ont jugé « non viable », le modèle économique du CIF, qui trouve son financement exclusivement sur les marchés financiers. A cause de la dégradation de sa note, le CIF ne peut plus trouver d’argent sur les marchés et est contraint de s’adosser à un autre organisme financier.
Pour l’Etat français, il faut absolument sauver le CIF, qui est également un groupe proche du mouvement HLM. Il n’a pas de souci à se faire car pour les repreneurs éventuels, le Crédit Immobilier de France semble être une affaire en or. Grâce à ce rachat, la Banque postale pourrait renforcer ses fonds propres et devenir un poids lourds en matière de crédits immobiliers. Pour les Américains, notamment pour General Electric, ce serait également un moyen de renforcer leur offre de prêts aux particuliers grâce à leur filiale GE Money Bank, déjà présente en France. Le nom du futur sauveur du CIF devrait être connu dans les prochaines semaines
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