Les établissements bancaires simplifient l’accès au crédit immobilier
C’est du jamais-vu depuis 1974. Les taux qui rythment les crédits immobiliers sont inférieurs à l’évolution de l’inflation. En pratique, cela donne des taux à 1,09 % sur 10 ans, en baisse de 18 points de base par rapport à la même période l’année dernière, à 1,27 % sur 20 ans en baisse de 18 points de base et à 1,49 % sur 25 ans en baisse de 20 points.
Cette situation, presque inédite, s’explique par la concurrence toujours féroce que se livrent les banques, ce qui conduit à des conditions d’accès au crédit immobilier de plus en plus souples. De son côté, la durée moyenne des prêts reste toujours très élevée, à 227 mois en moyenne en avril, soit un peu moins de 19 ans. Pour rappel, entre 2008 et 2013, la durée des prêts étaient en baisse. Elles ont commencé à grimper en 2014 et ont, depuis, augmenté de 29 mois en moyenne.
La possibilité d’apport personnel des ménages baisse
En parallèle de la baisse des taux, les prix sur le marché immobilier sont de plus en plus élevés. En parallèle de quoi, la capacité d’apport personnel des ménages et celui attendu par les banques, baisse. Sur le premier trimestre de l’année 2019, l’épargne débloquée par les emprunteurs pour financer un achat immobilier a d’ailleurs chuté de -10,1 %.
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Les conditions favorables offertes par les banques, notamment aux ménages les plus modestes et aux primo-accédants, ne permettent donc pas toujours d’améliorer leur solvabilité et leur pouvoir d’achat immobilier.
Le marché du crédit immobilier toujours très dynamique
Dans ce contexte, le marché du crédit immobilier conserve toutefois un dynamisme certain. La diminution des aides à l’acquisition telles que les dispositifs Pinel et Denormandie, ou le prêt à taux zéro (PTZ) ainsi que la hausse des coûts des opérations immobilières, sont équilibrées par la baisse des taux d’intérêt, l’amélioration des conditions d’emprunt des ménages et l’allongement de la durée des crédits immobiliers. En 2018, le marché est ainsi resté stable par rapport à l’an passé.
Entre février et avril 2019, la production bancaire a connu un pic, soit une augmentation de +24,5 % par rapport à la même période en 2018. Le premier trimestre 2018 avait, quant-à-lui essuyé un recul de -3,5 % en un an. De même, les banques ont accordé 16,8 % de crédits immobiliers supplémentaires en 2018 par rapport à 2017.
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