Le taux réel correspond au taux d’intérêt nominal corrigé avec la prise en compte du taux d’inflation. Autrement dit, c’est le taux du crédit tel qu’indiqué dans le contrat de prêt, mais qui tient compte de l’évolution générale et durable des prix.
Le taux réel présente l’intérêt d’exprimer le rendement réel du crédit pour le prêteur et son coût réel pour l’emprunteur. Par exemple, un crédit avec un taux d’intérêt nominal de 2 % donnera un taux réel de 1 % si l’inflation est elle-même de 1 %. Ces derniers mois, on a souvent parlé de taux réels négatifs qui permettaient à des acheteurs immobiliers de gagner de l’argent en contractant un crédit, car l’inflation était supérieure aux taux moyens nominaux des crédits immobiliers. Le taux réel s’apprécie durant toute la durée de vie du prêt.
Une théorie économique souligne l’intérêt du taux réel dans l’équilibre épargne – investissement. Un épargnant qui prête de l’argent à un investisseur aurait tout aussi bien pu utiliser ce capital immédiatement à des fins personnelles. Le prêteur doit donc trouver une rémunération qui justifie ce renoncement. Dans cette logique, ce sont les intérêts qui compensent cette perte temporaire pour les épargnants, les emprunteurs quant à eux, profitant du rendement du capital qu’ils estiment supérieur aux intérêts.