Crédit immobilier : des conditions de financement toujours très favorables
Malgré la reprise de l’inflation, toutes durées confondues, les taux d’intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers en septembre étaient identiques à ceux du moins d’août, soit 1,43% en moyenne. Des taux historiquement bas donc, qui ont même rejoint les niveaux records constatés en 2016. Si l’on s’en tient aux taux réels, hors inflation, ils sont même proches de ceux observés en 1973, année du premier choc pétrolier.
Attention toutefois, les taux d’intérêt comparés d’une période à une autre ne tiennent pas compte de l’assurance de prêt, non obligatoire et pourtant automatique en garantie des sommes prêtées. Il s’agit donc de taux bruts.
Malgré ces conditions favorables, les banques qui se livrent une concurrence féroce, peinent à atteindre leurs objectifs. À cause de la hausse des prix de l’immobilier d’une part, qui freine les nouveaux clients, mais également du fait de la réduction des aides publiques comme le PTZ et l’APL accession.
1% de prêts immobiliers en moins accordés depuis un an
Alors que les taux des crédits semblent se stabiliser, c’est la durée des prêts qui s’allonge. Depuis peu, la moyenne est d’ailleurs de 225 mois, soit 2 mois de plus qu’en août, plus de 6 mois de plus par rapport au début de l’année et même 18 mois supplémentaires par rapport à la moyenne de 2014. Là aussi, les records de l’année 2007 sont proches.
L’explication est simple : malgré des conditions de financement favorables et des taux bas, les efforts des banques ne suffisent pas à relancer la demande ni à compenser la hausse des prix et la baisse des aides qui affectent la solvabilité et le pouvoir d’achat des ménages. Pour ne rien arranger, la part de l’apport personnel a chuté en moyenne de 6,4% durant le premier semestre 2018. Pour mener à bien leurs projets, les ménages sont donc contraints de s’endetter plus longtemps pour alléger les mensualités. Quitte à payer plus cher leur crédit global.
19 ans
Rares sont désormais les prêts sur 15 ans et moins qui ne représentaient d’ailleurs que 10,8% de la production en septembre. En comparaison, les prêts sur 20 ans et plus représentaient 68,5%, contre 38,2% pour ceux de 25 ans et plus.
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