Louer sa résidence secondaire pour couvrir les frais
À l’échelle européenne, plus de 70 % des résidences secondaires seraient aujourd’hui proposées à la location en l’absence de leurs propriétaires. En comparaison, elles étaient 20 % dans les années 2000 et 10 % dans les années 70.
D’un côté, cela peut s’expliquer par la prise de conscience de la part des propriétaires de résidence secondaire, des revenus qu’il est possible de générer en louant son logement. D’autant plus que la plupart de ces propriétaires n’utilisent leur second logement que quelques jours dans l’année. Mais de l’autre côté, le budget nécessaire à l’entretien d’une telle habitation et la fiscalité qui devient assommante ont contraint certains particuliers à chercher des solutions pour faire des économies.
Même s’il s’agit d’une maison de vacances, les propriétaires sont redevables de la taxe d’habitation, de la taxe foncière et de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Concernant la taxe d’habitation, elle peut être majorée (on parle de taxe sur les logements vacants) selon les communes. Depuis 2017, cette majoration peut atteindre 60 % dans les zones tendues.
La résidence secondaire fait de la résistance en France
Dans 86 % des cas, les Français acquièrent une résidence secondaire dans l’Hexagone. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui privilégient les biens situés à moins de deux heures en voiture ou en transports en commun de leur résidence principale. Quant à l’investissement locatif, il représente désormais un achat sur trois d’une résidence secondaire.
Dans la majorité des cas, les propriétaires parviennent à couvrir les frais grâce aux revenus locatifs et parfois même, ils réalisent des bénéfices. Mais cela reste compliqué de trouver le bon dosage entre plaisir personnel et économie.rentabilité
Alors qu’en Europe, la résidence secondaire type est un appartement de deux chambres acquis au prix moyen de 242 000 €, la France tire son épingle du jeu avec une préférence pour les propriétés de trois chambres, pour un montant moyen de 294 000 €.
La location de tourisme dans le viseur du Gouvernement
Depuis l’essor des plateformes de location de biens touristiques entre particuliers, le Gouvernement n’a eu de cesse de resserrer la réglementation. Si le flou entourant la fiscalité des sites comme Airbnb, Abritel ou Leboncoin représentait un véritable manque à gagner pour l’Etat, la pénurie de logements qui s’est instaurée dans certaines agglomérations déjà tendues a confirmé la nécessité d’agir.
Les loueurs de meublés de tourismes doivent dorénavant s’enregistrer ou se déclarer, selon la commune où se trouve le bien et les revenus générés. Ces mêmes conditions sont importantes pour déterminer le statut juridique du bailleur. En dessous de 70 000 € de revenus par an, c’est le statut automatique de LMNP (Loueur en meublé non-professionnel) qui s’applique, les revenus étant alors déclarés selon le régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux). À partir de 2019, les plateformes de location devront communiquer les montants des revenus perçus à l’administration fiscale.
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