Mesure qui aura suscité bon nombre de réactions au sein du corps bancaire, la possibilité de changer d’assurance de prêt chaque année commence à trouver son public. Bien qu’aucun gros chamboulement ne soit à déplorer, le marché de l’assurance de prêt enregistre quelques mouvements, se traduisant par une hausse d’intérêt pour ce processus chez certains courtiers.
Changer son assurance emprunteur, un engouement palpable
Depuis le début de l’année, les organismes d’assurance enregistrent successivement des signaux positifs en faveur du changement annuel d’assurance emprunteur. Un mouvement qui n’est pas impulsé par l’arrivée de prestataires « alternatifs » puisque ceux-ci n’ont pas encore proposé d’offre conséquente. Les consommateurs s’intéressent tout de même à cette solution, leur permettant de réaliser des économies non négligeables.
Par exemple, au cours des deux derniers mois la Maif fait état d’une augmentation significative du nombre de requêtes de changement d’assurance de prêt. Stéphane Barbot, responsable marketing assurance de personne témoigne: « Les sollicitations sont un peu supérieures à celles que nous attendions, avec un flux mensuel de 4 000 à 5 000 demandes sur janvier et février ».
Un mouvement encourageant qui n’est pas exclusif à cet assureur.
En effet, l’un des comparateur d’assurance emprunteur en ligne, Magnolia, a vu son nombre de demandes de changement doubler (55 %) comparé à l’année dernière, depuis l’annonce de la réforme le 12 janvier 2018. Une hausse qui peut tripler, comme c’est le cas chez les Furets en parallèle des résultats des mois de janvier et février 2017.
De tous les opérateurs, la Macif a bénéficié de la plus forte hausse en ce début d’année, avec pas moins de 39 % de contrats de résiliation en plus. Dont près de 75 % consistent en de la reprise d’ancien contrat d’assurance ayant plus d’un an d’existence.
39 %
Certains assureurs, en revanche, n’avait pas anticipé cet intérêt et ont même arrêté momentanément de recevoir les demandes de résiliation. Une situation qui pourrait leur faire perdre des parts de marché et réduire leur chiffre d’affaire de manière importante. Bien qu’ils n’aient pas encore totalement investi le marché, les banques mettent en place leur stratégie pour contrer l’offensive des acteurs tiers.
La stratégie des banques
Malgrès ce début de mouvement migratoire de la part certains assurés, les prestataires « alternatifs » n’ont pas encore percés sur le marché de l’assurance de prêt immobilier.
D’après Stéphane Barbot, les établissements bancaires ont déjà commencé à mettre en place leur stratégie de défense : « Depuis début mars, il y a une réaction très nette des banques avec un alignement tarifaire de leurs contrats groupe. Cela nous laisse malgré tout de la place, étant donné que les contrats alternatifs offrent généralement de très bons niveaux de couverture. ». Plus vite elles décideront de réagir, plus cela leur sera bénéfique pour fidéliser et rassurer leur clientèle.
Les banques ne se montrent pas très inquiètes quant à la possibilité d’un exode massif de leurs clients respectifs. En effet, selon eux, toute ouverture du marché à des offreurs externes, nécessitent un certains temps d’adaptation que cela soit pour les clients ou bien pour ces organismes.
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