Des conditions d’emprunt (encore) avantageuses
Depuis plusieurs mois, les taux du prêt immobilier ne semblent pas avoir de tendance précise déterminée. Notre baromètre des taux le confirme : la stabilité est le maître mot. Les prêts immobiliers sur 15 ans affichent, en moyenne, des taux à 1,28 % ; à 1,48 % pour 20 ans et à 1,70 % pour une durée de 25 ans.
Les conditions d’emprunt devraient donc encore rester à des niveaux raisonnables pendant plusieurs mois. En cas d’une hausse imprévue, les prix des biens devraient baisser et s’ajuster à la tendance immobilière. Pas d’inquiétude à avoir pour les emprunteurs donc. Cependant la barre symbolique des 2 % pourrait être franchie (de nouveau) d’ici la fin de l’année.
0,35 %
En conséquence, l’évolution de l’OAT enregistrée dernièrement supposerait la remontée des taux de crédit dans les mois à venir. Les obligations assimilables du trésor sont des emprunts effectués par l’Etat, ils servent d’indicateur de référence pour le marché de l’emploi ainsi que pour l’évolution des crédits immobiliers.
L’année 2018 placée sous le signe de la renégociation
Les banques doivent-elles s’ajuster à la tendance de l’OAT et réhausser leurs tarifs ou bien doivent-elles attendre ? Face à la baisse de production de crédits, les établissements bancaires temporisent.
Ce climat général attentiste est dû en partie au recentrement du PTZ et du dispositif Pinel ; en conséquence, la part des primo-accédants a diminué. L’accumulation de ces facteurs, combinée à la concurrence accrue entre les banques, les obligent à conserver des tarifs attractifs et donc à fixer des taux bas.
Cependant, cette situation ne pourra pas persévérer de manière durable. Les banques, lésées par la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur validée au mois de janvier dernier, ont la possibilité d’augmenter leurs taux afin de se dégager une marge financière.
Ces taux du crédit immobilier orientés à la hausse pourraient, contrairement aux idées reçues, être bénéfiques pour les acheteurs.
En effet, même si cela signifie que leur remboursement sera légèrement plus élevé, les emprunteurs devraient disposer d’une marge de négociation plus importante. Celle-ci ne cesse de progresser depuis les trois derniers mois, enregistrant une hausse de 8 %. Des conditions idéales pour la renégociation de son prêt immobilier et diminuer ses mensualités ou sa durée de remboursement.
De plus, la récente mise en place de l’amendement Bourquin et de la renégociation annuelle du crédit immobilier, incite les banques à effectuer des gestes commerciaux envers leurs clients.
Une activité immobilière ralentie ?
D’après une estimation du Crédit Foncier, la vente de biens immobiliers devrait être ralentie, pour se fixer aux alentours des 900 000 transactions. Un nombre qui reste très honorable lorsqu’on le compare avec les résultats des années post crise des subprimes.
Ce ralentissement de l’activité devrait à la fois toucher le secteur de l’immobilier neuf et de l’immobilier ancien : les experts font état d’une baisse des ventes de respectivement 5 et 7 %.
Toutefois, les mesures du projet de loi Logement, actuellement en cours d’élaboration, pourraient influencer les décisions des emprunteurs. Ils poursuivraient ainsi la tendance et l’engouement instaurés les deux années précédentes. La réponse attendra la fin du mois de mars et la présentation des mesures.
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